Voilà, c’est fait, notre jury a choisi la personne qui recevra notre Prix du Château de Sédaiges le 5 octobre prochain. Il est encore trop top pour que je vous donne son nom. Maintenant, il faut s’assurer de sa venue et commencer l’organisation de l’événement. Notre choix a été quasi unanime, c’est dire que nous commençons à nous connaître !
Pour ma part, et je dirai pourquoi plus tard, quand tout sera bouclé, c’est un coup de cœur littéraire autant qu’un coup de cœur personnel, une histoire qui résonne dans la mienne. Pour le défendre, je me suis un peu servi de ces résonnances sans en faire l’argument essentiel.
C’est donc déjà notre quatrième Prix et nous nous bâtissons les fondements d’une expérience unique. Nous sommes loin de Drouot mais nous travaillons avec sérieux et quand viendront les tics et les extravagances, c’est que nous aurons atteint le stade de la grande notoriété, pas vrai ? Pourtant, nous sommes partis un peu à l’aventure sans mesurer les contraintes et parfois (oui, déjà) quelques désillusions, mais c’est comme ça pour tout apprentissage et pour grandir, il faut parfois se faire un peu mal. Pour tous les amoureux de la lecture, je souhaite de participer au moins une fois à cette merveilleuse aventure d’être juré d’un prix littéraire. Dire pourquoi on aime un livre demande bien plus que parler d’un coup de cœur, il faut aussi aller se plonger dans des histoires de syntaxe, de cohérence des événements, de logique narrative et même parfois revenir sur quelques notions grammaticales (mais ça, c’est mon dada), bref, il faut apprendre à lire un livre. Je me souviens de ces cours de mon professeur de français, tatillon à l’extrême sur le rôle des accents, des accords, de l’usage parfois de mots inusités pour rompre la monotonie d’une phrase, bref, ce Monsieur (avec majuscule) qui m’a inoculé le virus de l’écriture et pour lequel il n’existe aucun vaccin. Je pense encore à lui quand je travaille et j’y ai encore plus pensé pour le choix du livre de cette année. Dans notre petit pays aujourd’hui assoupi sous la neige, il existe au moins une notion que nous pouvons bonifier tous les jours : la lenteur, celle d’un monde pas encore emporté par la vitesse et la précipitation. Par exemple, ce livre, notre Prix 2025, je l’ai lu au rythme de quelques pages par jour, pour en entendre la musique, pour en comprendre le sens (et quand vous saurez de quoi il s’agit, vous comprendrez mon intérêt personnel) et surtout, pour en défendre la nécessité actuelle. Je crois que je vous ai appâté, c’est un peu sadique comme démarche, mais je vous promets de vous dire pourquoi un peu plus tard.

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